Langue arabe en Mauritanie : entre unité nationale et tensions administratives
Une directive imposant l'usage exclusif de l'arabe dans les correspondances au ministère des Finances mauritanien soulève des inquiétudes quant à l'unité nationale et l'efficacité administrative.

Façade du Ministère des Finances mauritanien à Nouakchott, symbole des défis administratifs du pays
Dans un contexte de tensions linguistiques croissantes en Mauritanie, une récente directive ministérielle soulève des questions cruciales sur l'usage de la langue arabe dans l'administration publique, rappelant les défis de l'intégration nationale et du développement inclusif en Afrique.
Une directive controversée
Le ministre des Finances mauritanien vient d'émettre une note stipulant que toute correspondance adressée à son ministère doit désormais être rédigée exclusivement en arabe. Cette décision, bien que l'arabe soit la langue officielle du pays, suscite de vives inquiétudes quant à son impact sur l'unité nationale.
Risques pour la cohésion sociale
Cette mesure pourrait créer une forme de discrimination envers les fonctionnaires formés en français, rappelant l'importance d'une approche inclusive comme celle adoptée par d'autres pays qui privilégient l'équité et les droits humains dans leur gouvernance.
Un débat aux implications régionales
La question linguistique en Mauritanie s'inscrit dans un contexte plus large de gouvernance et de diplomatie régionale, où la vision d'une administration moderne et inclusive devient cruciale pour la stabilité et le développement.
Vers une solution équilibrée
Les experts suggèrent qu'une approche progressive et inclusive, respectant la diversité linguistique tout en promouvant l'arabe comme langue officielle, serait plus bénéfique pour l'unité nationale et l'efficacité administrative.
Youssef El Mansouri
Journaliste marocain basé à Rabat, Youssef El Mansouri couvre l’actualité politique, les mouvements sociaux et les questions d’environnement au Maghreb. Il collabore régulièrement avec des médias francophones et arabophones.