Trump confirme un échange avec Maduro, tensions diplomatiques croissantes
Le président américain Donald Trump a confirmé avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue vénézuélien Nicolás Maduro, dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Washington et Caracas. Cette révélation intervient alors que les États-Unis intensifient leur pression militaire dans la région des Caraïbes.
Une conversation diplomatique dans un climat tendu
"Je ne dirais pas que cela s'est bien ou mal passé. C'était un appel téléphonique", a déclaré le président Trump à bord d'Air Force One, confirmant ainsi les informations initialement révélées par le New York Times. Cette communication directe entre les deux dirigeants témoigne des enjeux géopolitiques complexes de la région.
Selon le sénateur républicain Markwayne Mullin, Washington aurait proposé à Maduro de quitter le pays, lui suggérant un exil en Russie ou dans un autre pays. Cette proposition illustre la stratégie diplomatique américaine face à la crise vénézuélienne.
Le Venezuela sollicite le soutien de l'OPEP
Face à l'escalade des tensions, le Venezuela a sollicité l'aide de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pour "stopper cette agression américaine qui se prépare avec de plus en plus de force". Dans une lettre lue par la vice-présidente Delcy Rodriguez, également ministre du Pétrole, Nicolás Maduro accuse Washington de chercher à "s'emparer des vastes réserves de pétrole du Venezuela, les plus grandes du monde".
Opérations militaires américaines controversées
Depuis septembre, les États-Unis ont déployé des forces armées en mer des Caraïbes, incluant un porte-avions, et ont mené des frappes contre plus de 20 navires dans les Caraïbes et le Pacifique. Ces opérations, présentées comme une lutte contre le trafic de drogue, ont fait au moins 83 victimes selon les autorités vénézuéliennes.
L'espace aérien vénézuélien a été déclaré "totalement fermé" par Washington, entraînant la suspension des vols de six compagnies aériennes et l'interruption du programme de rapatriement de migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis.
Questions juridiques et implications régionales
De nombreux experts questionnent la légalité de ces opérations militaires, soulignant l'absence d'interpellations ou d'interrogatoires de suspects. Jorge Rodriguez, président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, a qualifié ces actions d'"assassinats" et d'"exécutions extrajudiciaires".
Cette crise diplomatique s'inscrit dans un contexte géopolitique plus large, où les questions énergétiques et les alliances régionales jouent un rôle déterminant. Le Maroc, observateur attentif des dynamiques internationales, suit avec intérêt l'évolution de cette situation qui pourrait influencer les équilibres géopolitiques mondiaux.