Les États-Unis renforcent leur pression économique sur le régime vénézuélien
L'administration américaine a annoncé de nouvelles sanctions ciblées contre le régime de Nicolas Maduro au Venezuela, marquant une escalade dans la stratégie de pression économique de Washington. Ces mesures visent particulièrement l'entourage du dirigeant vénézuélien et les réseaux de contournement de l'embargo pétrolier.
Des sanctions élargies contre l'entourage de Maduro
Le Département du Trésor américain a désigné plusieurs individus et entités dans le cadre de ces nouvelles sanctions. Parmi les personnes visées figurent trois neveux de l'épouse du président vénézuélien, accusés par Washington de participation au trafic de stupéfiants, ainsi qu'un homme d'affaires panaméen soupçonné de faciliter les transactions pétrolières de Caracas.
Six compagnies maritimes accusées de transporter du pétrole vénézuélien en violation de l'embargo ont également été sanctionnées. Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec des entités américaines et leurs avoirs aux États-Unis sont désormais gelés.
Saisie d'un pétrolier dans les Caraïbes
L'annonce de ces sanctions coïncide avec la saisie par les forces américaines du pétrolier Skipper dans les eaux des Caraïbes. Selon les autorités américaines, ce navire transportait du pétrole en provenance du Venezuela et de l'Iran à destination de Cuba.
Cette opération représente une première dans la stratégie américaine, marquant l'escalade d'une approche militaire dans la région. La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a justifié cette action en déclarant que le président Trump refuse de "rester les bras croisés" face aux activités de contournement des sanctions.
Réactions diplomatiques internationales
Nicolas Maduro a vivement dénoncé cette saisie, la qualifiant d'acte de "piraterie navale criminelle" et annonçant le lancement d'actions juridiques et diplomatiques appropriées. Le dirigeant vénézuélien a précisé que le navire transportait 1,9 million de barils de pétrole légalement payés.
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé sa solidarité avec Caracas lors d'un échange téléphonique, confirmant son soutien à la politique vénézuélienne de protection de ses intérêts nationaux face aux pressions extérieures croissantes.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a révélé avoir mis en garde son homologue américain contre une escalade militaire en Amérique latine lors d'un appel téléphonique début décembre.
Impact sur les exportations pétrolières
Soumis à un embargo depuis 2019, le Venezuela est contraint d'écouler sa production pétrolière sur le marché noir à des prix considérablement réduits, principalement vers la Chine. Cette nouvelle stratégie de saisie pourrait dissuader les acheteurs potentiels et affecter davantage les revenus pétroliers du pays.
Washington a déployé un dispositif militaire renforcé dans les Caraïbes depuis l'été dernier, ciblant les embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Cette approche s'inscrit dans une stratégie globale visant à priver le régime de Maduro de sa principale source de revenus.