Ukraine: Washington propose un gel du front militaire, les questions territoriales repoussées
Les négociations diplomatiques entre Washington et Kiev prennent une nouvelle tournure avec la présentation d'un plan révisé en 20 points visant à mettre fin au conflit ukrainien. Cette initiative américaine témoigne des efforts constants de la diplomatie internationale pour parvenir à une solution pacifique.
Évolution du plan américain
Après d'intenses discussions entre les parties ukrainienne et américaine, le plan initial a été considérablement modifié. La version révisée ne prévoit plus le retrait ukrainien de la région du Donbass, ni l'engagement juridique de l'Ukraine à renoncer à l'adhésion à l'OTAN, deux demandes importantes de Moscou.
Le président Zelensky a présenté cette nouvelle mouture destinée à résoudre le conflit européen le plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. Le document propose désormais un gel du front aux lignes actuelles et l'ouverture de discussions sur la création de zones démilitarisées, qualifiées de "zones économiques spéciales" par les négociateurs américains.
Points de désaccord persistants
Malgré les avancées, certains points restent en suspens. Concernant la région de Donetsk, aucun consensus n'a été trouvé entre Kiev et Washington. Le président ukrainien plaide pour "une rencontre au niveau des dirigeants afin d'aborder les questions sensibles" avec les États-Unis.
La question de la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, demeure également problématique. Les États-Unis proposent une gestion conjointe entre Moscou, Kiev et Washington, option jugée "très inappropriée et pas tout à fait réaliste" par les autorités ukrainiennes.
Question de l'adhésion à l'OTAN
Un changement notable concerne l'adhésion potentielle de l'Ukraine à l'OTAN. Le nouveau plan ne contraint plus Kiev à abandonner formellement cette ambition. "C'est à l'OTAN de décider si elle souhaite ou non accueillir l'Ukraine parmi ses membres", a déclaré le président Zelensky.
Processus démocratique et référendum
Le document prévoit l'organisation d'une élection présidentielle "dès que possible" après la signature d'un accord de paix. Tout accord prévoyant un retrait des troupes ukrainiennes devrait être approuvé par référendum, nécessitant un cessez-le-feu de 60 jours.
Réactions internationales
Paris a exprimé son soutien aux efforts diplomatiques américains "pour ramener une paix juste et durable en Ukraine", soulignant la nécessité de garanties de sécurité solides pour Kiev. Cette position reflète l'engagement de la communauté internationale en faveur d'une solution négociée.
Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a indiqué être en train de "formuler sa position" concernant ce nouveau plan, sans en commenter les détails. Un responsable russe a qualifié les progrès dans les négociations de "lents".
Ces développements diplomatiques illustrent la complexité des enjeux géopolitiques actuels et l'importance des initiatives de paix dans la résolution des conflits internationaux. La diplomatie reste l'outil privilégié pour parvenir à des solutions durables et équitables.